Selon une récente étude menée par le cabinet Robert Walters, près de 66% des organisations européennes envisagent de faire appel à un manager de transition cette année. «Dans un environnement économique incertain, la demande pour ce type de solution augmente, explique José Bokhorst, directrice chez Robert Walters pour le Benelux, la France, l’Allemagne et la Suisse. Ils peuvent intervenir rapidement avec l’expertise adéquate, ce qui permet aux organisations d’adapter ou d’accélérer leur stratégie sans compromettre la qualité ou les résultats.»
La volonté de recourir à des managers de transition est un peu moins marquée sous nos latitudes, selon la même étude: 50% des entreprises suisses interrogées prévoient un tel engagement en 2025. Il faut dire que la Suisse a longtemps regardé cette pratique de loin. «Le management de transition est né dans les années 1970 aux Pays-Bas, puis s’est développé au Royaume-Uni dans les années 1980, avant d’essaimer à partir des années 1990 en France, en Allemagne ou en Italie, et beaucoup moins en Suisse, rappelle Olivier Taburet, directeur de NIMSuisse, un cabinet spécialisé dans le management de transition basé à Genève.